by Laurent Cetinsoy published the 21/11/2024
Tu veux devenir entrepreneur ou tu te demandes seulement ce que c'est de l'être même si ce n'est pas pour toi ?
Dans cette série d'articles je vais témoigner du métier au travers de mon expérience d'entrepreneur en herbe ! Point d'article montrant à quel point tout me réussi, ni d'article contenant des recettes pour obtenir le succès. Ce sera le témoignage de quelqu'un cheminant sur la route de cette expérience intense, parfois dure, mais si riche. Il contiendra bien sur des conseils, et parfois même, concernant l'administratif (pas si difficile finalement).
Pour commencer, pourquoi être entrepreneur ? Pourquoi ai-je décidé de le devenir, où plutôt comment le suis-je devenu ? Après des études en Nanosciences (physique et biologie) j'ai, par le hasard de la vie (et des offres de stage disponibles), commencé mon premier emploi dans une petite entreprise de service où je développais des modèles évaluant l'efficacité de traitements.
Très vite je m'intéresse à l'entrepreneuriat par deux biais. Via ma veille je lis des articles sur l'entrepreneuriat. Je tombe notamment sur un article qui me marquera "le lean startup m'a tuer" de Guilhem Bertholet. Je découvre également hacker news, mine d'or perpétuelle que je continue à lire. Il est d'ailleurs important d'avoir une bonne culture entrepreneuriale et celle-ci peut se former avant de se lancer. Je découvre également un monde étrange : celui des blogs pour devenir riche et indépendant financièrement. Ils existaient déjà en 2010 ! Sphère fascinante qui vous vend des formations pour atteindre richesse indépendance. En effet à l'époque je souhaitais trouver un moyen de me libérer le plus rapidement possible de la contrainte travail pour avoir le temps de faire ce qui me plait. Adolescent déjà, je disais à ma mère me réveillant le matin pour aller au collège "je ne suis pas fait pour travailler".
Je m'intéresse aussi à l'entrepreneuriat avec un ami avec qui je travaille sur un un projet d'application web. Nous souhaitions nous former techniquement au développement d'application. Malheureusement, ma folie des grandeurs aura raison du projet : imaginant toujours plus de fonctionnalités, le projet ne sera jamais mis en ligne. Ce sera une leçon : Avoir des grandes ambitions certes , mais commencer petit. Comme le dit le dicton, quelque chose de fait vaut toujours mieux que quelque chose de parfait. Il aurait mieux valu mettre en ligne quelque chose à plus petite échelle qui marche avant de viser le toit du monde.
Parallèlement, mon travail me stresse beaucoup et me consume beaucoup d'énergie. Les collègues sont très sympathiques, mais les échéances demandées au junior que je suis sont très difficilement atteignables. Les projets aboutissent mais au prix de grand sacrifices et je suis assez malheureux - surtout quand je regarde une conférence TED où tout à l'air tellement stylé en comparaison. Je demande une rupture conventionnelle à mon employeur après avoir lu l'alchimiste : je décide de partir en quête de ma "légende personnelle". "Plus jamais entrepreneur, je veux être freelance pour avoir la liberté".
Ce sera la raison initiale et fondamentale, je voulais être libre. Et c'est une des réalité de l'entrepreneuriat qui est très motivante : il n'y a pas besoin de demander l'autorisation pour se lancer dans une aventure. Pas besoin d'avoir l'accord d'une longue chaîne hiérarchique pour améliorer un processus : on veut faire, on fait. Ce qui fait foi c'est si ce qu'on fait intéresse.
A part les lois, il n'y a pas de règle : ni l'age, ni les diplômes ne comptent : si vous faites quelque chose de bien on regardera ce que vous faites. Il n'y a pas de grille de chiffre d'affaire en fonction de votre diplôme. En fait la seule règle c'est : "faire quelque chose que les gens veulent" comme le dit Paul Graham célèbre entrepreneur qui a fondé l'incubateur le plus célèbre au monde : Y combinator.
Malheureusement, je fais ma demande de rupture, je pense six mois trop tard et suis en piteux état : stressé, tension à l’œil et angoissé, il m'est impossible de coder : je ressens un poids au niveau de la poitrine dès que je tente de m'y mettre. Je retourne dans le sud dans la maison familiale le temps de trouver mes premiers clients et me retaper. Disposer d'un jardin m'a bien aidé : j'ai pu me dépenser grâce à un sport extrême : bêcher ! Je peux vous garantir que vous dormez bien le soir après avoir bêché plusieurs heures, et petit à petit j'ai pu me remettre à coder. Cette première expérience m'aura appris au moins une chose : la plupart des deadlines que l'on reçoit, n'en sont jamais et peuvent être décalées : il ne faut pas se mettre la rate au cours-bouillon;
Ainsi s'ouvre mon premier chapitre de l'aventure entrepreneuriale : le freelancing. J'y apprendrai très vite que la liberté se mérite et qu'elle ne se donne pas sans contreparties ...
La nation des startups, c'est la France ! Bien entendu. Je suis mauvaise langue, je le concède. Néanmoins, on peut noter que l'entrepreneuriat est vu bien plus favorablement qu'il y a ne serait-ce. Il y a quelques années encore, l'entrepreneuriat était vu d'un mauvais oeil en France : trop risqué, on pouvait voir ses biens saisis. Une proche qui avait avait un projet avait eu le conseil du professeur d'entrepreneuriat de renoncer à son projet.
C'est désormais à la mode. Pas une université n'a son association entrepreneuriale, les incubateurs ont poussés comme des champignons et avoir lever des fonds pour sa startup c'est avoir la classe. C'est tellement la mode que des fois c'est devenu caricatural. Connaissez-vous Techtrash ou VC congratuling themselves ?
Dans cet article, j’aimerais vous convaincre qu'il n'y a pas que les créateurs d'entreprises qui sont entrepreneurs et qu'il existe de nombreux types d'entreprises différente. Qu'il s'agit d'entrepreneur.e.s au pluriel.
Oublions un moment le monde de l'entreprise et disons qu'être entrepreneur c'est faire preuve d'initiative : Proposer un service, une innovation, un produit là où il y a un besoin qui est non pourvu. Être entrepreneur c'est réaliser un potentiel qui n'a pas été identifier ou que personne ne s'est senti capable de rendre concret. Et si on accepte cette définition, l'entrepreneur a de nombreuses formes : créer une entreprise commercial, une associate, militer pour changer une habitude dans un organisation (intrapreunariat) et faire de la recherhe !
Contrairement à l'Allemagne ou les états-unis, en France les chercheurs ont une image bien peu flateuse. Ce qui est à la fois malehruesement et contradictoire dans une société technologique et qui se veut championne de l'innovation.Sans recherche, vous ne liriez pas ces lignes sur votre ordinateur.
Et c'est à mon avis une grave contradiction des politiques de vouloir être une "startup nation" et de soutenir la recherche de manière si piteusement. En effet, sinon, la startup nation se résumera seulement à la n-ième application de rencontre ...
tous deux doivent convaincre du bien fondé de pour de leur idée pour obtenir un financement, développer quelque chose là il n'y a rien, tâtonner, convaincre, etc.